Bonjour à tout le monde

Bienvenue mimosa, en effet on a pas tous le même "niveau" ici , tu le décrouvriras pas toi même en parcourant un peu les récits de nos histoires respectives...

Quoi qu'il en soit je te souhaite encore une fois la bienvenue sur ce forum, on le dit à chaque nouvel inscrit mais c'est bien de le rappeller, c'est qu'on est avant tout ici pour se soutenir et se comprendre mutuellement, et personne ne te jugeras ou autre sur ce forum.


A bientot mimosa

mimosa,

je sais ce que tu endures, car je suis aussi cloitrée chez moi entre mes 4 murs, ici personne ne portera de jugement, c'est clair qu'il y a plusieurs degrés de sévérité de l'ago et j'en fais partie également, je précise effectivement que certaines personnes mélangent tous, ils se disent ago, alors qu'ils sortent ou font des kms sans soucis, je tenais à faire cette précision (témoignages que j'ai pu lire sur divers forums),
en tout cas tu es la bienvenue ici et n'hésite pas à t'exprimer plus longuement si tu en éprouve le besoin !

C'est clair le rêve des agos est de pouvoir ressortir sans angoisses, paniques et profiter de la vie quand les gens normaux et ne plus subir cette souffrance morale, physique et psychique et des réflexions d'autrui, des proches etc dont nous sommes victimes chaque jour

A bientot !

Bonjour à tous et merci pour votre si gentil accueil !

Je suis désolée pour celles comme moi qui n'ont plus de vie et sont enfermées chez elles ... je compatis c'est clair, je suis bien placée pour le savoir, j'espère seulement que votre entourage vous comprend, car quand ca n'est pas le cas c'est encore plus terrible.

Je vais essayer de vous raconter à mon tour ma petite histoire. Mais ca risque d'être long et fort peu intéressant finalement.

Jusqu'à mes 27 ans je vivais normalement. Je n'avais peur de rien. Je bougeais beaucoup, toujours à gauche ou à droite, les gens ne me faisaient pas peur non plus, je prenais la parole devant des assemblées de personnes dans le cadre de mon travail sans aucun problème.

(Je résume quand même ...)

J'ai commencé à avoir la tête qui tournait dans la rue ... puis les visites chez le généraliste ont commencé .. j'y allais de plus en plus, je guettais la moindre chose chez moi et ca m'affolait bien sur .. et ce con (appelons un chat, un chat) au lieu de me rassurer m'envoyez carrement promener. Quand il arrivait à son cabinet et qu'il me voyait devant la porte en train de l'attendre, il disait "encore elle !" et répondait n'importe quoi quand je lui expliquais mes symptomes, du genre, et croyez moi c'est véridique, je lui disais que par moment j'avais comme un grand coup au niveau du coeur, pas douloureux, un coup quoi, avez vous déjà eu ca ? ce con me dit, vous avez du avaler un nain et il frappe pour sortir ... et dire que ca a fait des années d'étude pour répondre ca .. et pour tout le reste c'était pareil, au lieu de m'expliquer afin de dédramatiser la chose et que j'ai moins peur je n'avais aucune réponse.

Aprés j'ai eu, surement comme beaucoup de vous, les traitements inefficaces style magnesium, calcium, calcibronat, etc ..

Je résume encore, je saute des passages.

Aprés j'ai finalement été voir une psy, et là, si SEULEMENT là on m'avait comprise, alors que je sortais encore et que je travaillais encore je reste persuadée qu'aujourd'hui je ne serais pas entre quatre murs depuis 4 ans et demi.

La psy m'a mise sous anti dépresseur, ca a été un temps j'ai été à nouveau bien six mois mais un jour un truc tout bête, je m'étire au bureau, je penche la tête en arrière et quand je la redresse, j'ai un petit vertige .. panique à bord ... et là tout a recommencé encore pire.

Je me raccrochais à cette psy qui ne faisait que me parler de mon enfance et affirmer des choses que je ne partageais pas .. et la dérive continuait, continuait ...
Je faisais maison, voiture, boulot et c'était horrible. Le chemin qui séparait la voiture de mon travail était une torture, je me tenais aux murs. Si je ne trouvais pas de places prés je tournais des heures, des heures, j'arrivais en retard.
Quand une personne arrivait au travail et qu'il fallait s'en occuper c'était l'horreur aussi, il fallait se lever du bureau.
Je quittais les réunions pour m'enfermer dans les toilettes et me gaver de lexomil espérant que cela allait changer quelque chose.
Personne ne me comprenait ... ma collégue m'obligeait à aller à la poste, faire la queue au bord de l'évanouissement, c'était atroce, j'y allais en pleurant mais elle pensait bien faire.

Est arrivé le moment ou ca n'a plus été possible. Je précise qu'à ce moment là ni le terme crise de panique ni le terme agoraphobie n'avait été prononcé par qui que ce soit, surement pas les medecins.

A ce moment là j'ai changé de psy pour en trouver une totalement dingue. Je vous raconterais un jour la dernière séance que j'ai eue avec elle ... si je n'avais eu toute ma tête je me serais jetée sous une voiture à la sortie .. elle est devenue dingue ... incohérente pendant la séance et heureusement que mon mari était là comme témoin sans ca on m'aurait accusée d'inventer.

Ensuite l'essai ultime .. l'hospitalisation .. j'y suis restée 5 jours et je me suis enfui .. ces gens n'y comprenaient rien !!
Pour vous dire, et c'est du vécu, je ne voulais pas sortir de la chambre pour aller manger avec les autres malades dans la salle, logique non dans mon état ? et bien ces gentilles dames m'ont dit que si je ne le faisais pas elles me passeraient en secteur fermé ou je n'aurais même plus le téléphone !!!!!!!!!!!
Quelle intelligence non ??????
Bref, je suis partie sous quasiment leurs insultes, me disant que je gachais tout, ma soeur avait du signer une décharge .. comme si j'étais folle alors que c'est de moi même que j'y étais allée !

Puis voila .. le plus rien aprés .. personne ne pouvait rien pour moi ..
Le lit pendant plus d'un mois ... même dans le lit crise de panique sur crise de panique .. Je ne me levais plus pour aller aux toilettes, je me retenais des heures et des heures .. l'enfer.

Ensuite j'ai beaucoup cherché et lu. J'ai découvert ce que j'avais et de quoi je souffrais, j'ai mis un nom sur ma maladie. Ce qu'aucun professionnel n'avait fait avant .. je les remercie encore ...

Ensuite plus rien .. je n'ai pas vu mes filles grandir, je n'ai pas vu les spectacles de fin d'année, je n'ai rien vu .. les mariages et les enterrements ( quoi qu'on s'en passe ...), je voyais quelques brides de vie grace aux photos et au camescope ...

Aprés petit regain, je me dis je vais téléphoner à tout les psys comportementaux, les seuls dans mon coin sont à 30 kms, tous s'en moquent bien de moi, ils ne se déplacent pas, ne viennent pas à domicile et sont overbookés .. en un mot vous pouvez crever quoi ..

Ma belle famille m'a jugée, me critique sans cesse et me traite de tous les noms.
Même ma propre mère ne me comprenait pas.
Seule ma soeur qui a connu elle aussi des épisodes d'anxiété et des crises de panique et maintenant mon mari, mais le concernant ca a été long .. trés long ... me comprennent.

J'ai perdu mon job evidemment .. puisque aprés 4 ans de maladie on m'a passée en invalidité. J'avais gagné un an de rab car je leur avais dit que j'avais fait quelques progrés et que j'étais sur la bonne voie.
Tiens un truc "marrant", une de mes collégues m'avait appelé il y a quelques années (le téléphone aussi, j'évite) , pour avoir des nouvelles, à mon travail ils sont bien entendu au courant de mon état, donc je lui dis comme d'habitude que ca ne va pas mieux, etc .. et elle, à la fin elle me sort : tu vas un peu à la plage au moins ? tu prends le soleil ? .... hem .. sans commentaire ...

Je soigne mes maux de dents à coup d'antibiotiques en les regardant se dégrader de jour en jour ...
Regarder par la fenêtre me fait trés mal aux yeux quand je vois le jour.
Je perds pas mal de cheveux.
Je fais souvent de la tachychardie.
Dés que je me lève j'ai la tête qui tourne et je sens que je vais tomber dans les pommes donc je ne peux rien faire.
Mon mari fait tout ...
La cuisine, le ménage, tout.
Je ne suis qu'un poids mort quoi finalement ...
Mon mari a une vie de merde, je n'existe quasiment plus pour mes enfants vu que je suis tout le temps dans ma chambre et la plupart du temps dans le lit ...

J'ai envie de faire plein de choses mais mon corps ne suit pas.
Je tiens à peine debout.
Quand je vais jusqu'aux toilettes c'est avec une peur.
Me laver, je l'avoue honteusement, c'est quand je peux, et je ne peux pas souvent.
J'ai trop trop trop trop peur de m'évanouir.
Et j'entends encore les bons conseillers qui disent, tu ne t'évanouiras JAMAIS.
Mais bien sur que si ! je l'ai d'ailleurs lu ici .. certains s'évanouissent bien sur, je me suis déjà évanouie une fois !

Croyez vous que je rentre dans le cadre de l'agoraphobe ? D'autres n'arrivent pas comme moi à gérer une vie normale dans la maison ? Ne plus pouvoir rien faire debout ? ne plus réussir à se laver, etc .. Cette question est vitale pour moi ?

Sans ca d'autres peurs se sont greffées depuis bien sur .. les maladies, peur de vomir, etc ... je me dis souvent si j'ai quoi que ce soit je fais quoi ? je ne peux pas sortir faire des examens ? je ne peux pas aller à l'hopital ? ... que faire ? je suis super fatiguée continuellement alors que je ne fais RIEN et je m'imagine avoir une maladie grave de surcroit, ca vous arrive aussi ?
S'il arrive quelque chose à mon mari ? je deviens quoi ?

etc, etc ...

J'ai essayé de faire court mais je vois que c'est long malgré tout, je suis désolée.
Je ne vois aucune issue à ma situation ...
Il parait qu'on est les seuls à pouvoir s'en sortir ...
Je ne le crois pas ...
Si je le croyais, si je croyais qu'il n'y a que moi qui puisse faire quelque chose pour moi alors je serais désespérée car je sais que j'ai tout essayé, en vain, alors j'attends .. quoi ? .. je ne sais pas .. un miracle ? .. lol

Mais malgré tout je me rattache au fait, et j'espère ne pas me tromper, que j'ai encore toute ma tête et que même si mon corps raisonne mal, moi je raisonne encore bien. Et je tiens le coup ... jour aprés jour, heure aprés heure, minute aprés minute .. mais vers quoi ?

Merci pour ceux qui m'auront lue.

Amitiés et courage à tout le monde.

Bonsoir mimosa,

j'ai lu ton histoire jusqu'au bout.....j'ai l'impression que ton histoire est la même que la mienne à quelques exceptions près.
Contrairement à toi depuis mon très jeune age (car de la naissance jusqu'à mes 8 ans environ, c'est le trou noir je ne me souviens de rien, pourquoi je ne le sais pas moi meme)???

Aussi pour ma part j'ai toujours ressenti un mal être enfant, ado etc....(j'en ai 40 à ce jour)...., l'anxiété a pris le dessus vers mes 16 ans, je me sentais souvent anxieuse, angoissée sans savoir pourquoi, mais je me taisais à chaque fois, j'étais repliée sur moi meme, je restais enfermée dans ma chambre des heures et des heures, voir des jours et des jours, donc je pense que j'étais déjà en quelque sorte prédisposée à cela.
je suis tombée dans les pommes pour la 1ère fois vers 10 ans, lors d'un mariage (au bal), le brouhaha, la foule, la chaleur je n'ai jamais aimé cela, cela me provoquait sans cesse des sensations de malaises, mais je vivais avec, avais-je le choix ?
Dès que je tombais dans les pommes, ma mère me disait elle fait encore son cinéma, sans doute es-ce pour cela, dès lors que je me sentais mal, je me taisais, quand j'allais au lycée, plusieurs fois je suis aussi tombée dans les pommes, dans le bus, combien de fois je me suis retrouvée à l'infirmerie sans en parler à mes proches.....d'ailleurs lors de ce mariage ou je suis tombée dans les pommes, je me suis retrouvée dehors, trempée jusqu'au os avec des inconnus, je cherchais ma mère, mais en vain, à 10 ans c'est très dur de ne pas voir sa propre mère lors d'un malaise, sachant que c'était le 1er et je me demandais ce qu'il m'arrivait. Enfin bref, je préférai me taire lors de malaises, plutôt que d'avoir des remarques....à 15 ans et demi j'ai été victime d'agression, à mes 20 ans mon père se (s.....) désolée, j'ai du mal a écrire ce mot en entier, c'est très dur pour moi, meme 20 ans après !

J'arrete ici, car ce serait beaucoup trop long a raconter...., mais tout comme toi si les psy etc m'avait prise au sérieux pendant qu'il en était encore tant je ne serais peut etre pas dans la galère d'aujourd'hui, dans ma prison sans barreau.

Tout cela pour en terminer avec ceci, si à ce jour je vis cloitrée chez moi, malgré que je vis avec les angoisses depuis tjrs, quand les paniques ont pris le dessus, je m'évanouissait à chaque fois, c'est rare mais ça arrive et j'en suis une preuve vivante, comme quoi les psy, les professionnels de la santé parlent de ce qu'ils ne connaissent pas, si j'en suis arrivée là à ce jour, a force d'avoir des syncopes dès que j'étais prises d'attaques de paniques, meme accompagnée suivi d'évanouissement, j'ai commencé à avoir de plus en plus peur de sortir.....en me disant, si je sors, je vais encore tombé dans les pommes, puisque ces syncopes se produisait chez moi et il y avait des témoins proches lors de mes syncopes, le 1er fut mon mari et mes enfants....

Enfin, je te comprends à 100%, bcp ne me croient pas que les psy etc ne veulent pas se déplacer à domicile et pourtant c'est vrai, j'ai contacté des tas de professionnels et ils s'en foutent complètement, comme tu le dis si bien, on peut crever c'est le dernier de leur souci !!!

A bientot
Bisous !

Merci de ta réponse Fabissi.

Je lisais ton histoire justement, et le reste sur doctissimo.
Quelle DECEPTION tu as du avoir. Quand j'ai lu que tu avais été à Auchan, etc ... j'en croyais pas mes yeux .. j'imagine qu'à ce niveau là on peut aisément se dire ON EN EST SORTIE OUF.
Et puis non ...
Je suis bouleversée par ton histoire.

Je me demande si ce retour à la vie si furtif ne t'a finalement pas enfoncée encore plus.

Tu sais je n'étais pas rentrée dans les détails non plus mais il y a des points communs dans nos histoires.
Déjà beaucoup beaucoup de choses négatives dans ma vie, des tas de coups durs, et le plus étonnant c'est que tout ces symptomes ont commencé au moment où ma vie ENFIN devenait mieux et normale. Comme quoi ..

Et quand j'y repense, étant enfant j'ai grandi dans la terreur à cause de mon père ...
Je me souviens rester cachée dans un coin pendant les récréations alors que j'étais toute petite. Mais aprés je ne me souviens plus de ce genre de choses, la normalité jusqu'aux 27 ans.
J'ai au moins cette chance d'avoir connu ca !

Et aussi la chance d'avoir eu mes enfants jeunes sans ca dans les conditions actuelles je n'aurais jamais pu en avoir.

J'espère Fabi que pour toi, comme pour moi, on nous rendra notre vie.
Qu'a t on bien fait pour mériter ca ?
Desfois je me pose la question.

Depuis que je suis née c'est galère sur galère et quand enfin tout rentrait dans l'ordre .. voila que tout ceci est arrivé.

Je t'avoue qu'à lire ton histoire ca m'a un peu déprimée. Mais attention, ceci n'est pas un reproche, que ce soit clair. Tu as bien fait de la raconter.

Mais moi je m'étais dit que si un jour utopique ou je pourrais aller ne serait ce qu'au petit supermarché du coin c'était gagné, et je me rends compte que pas du tout.

Desfois je me dis que j'aimerais être un peu plus inconsciente, ou comment dire ... moins lucide de tout ce qui se passe, de tout ce qui peut arriver. Comme on dit heureux les simples d'esprit, et je le crois.
Etre trop rationnelle et trop réaliste, trop lucide ca n'est pas une bonne chose. Je ne sais pas si tu penses comme moi ?

Et toi à la maison ? ca se passe comment ? tu tiens debout ? tu peux faire des choses ?

Je t'embrasse Fabi. Merci de m'avoir lue et répondu.

Mimosa

Bonsoir mimosa,

merci aussi de m'avoir lue....je ne perds pas espoir, j'espère aussi ressortir un jour, comme tu le dis meme près de chez nous dans un petit hypermarché a faire quelques achats !
Bien sur que j'ai été déçue, sachant qu'avant de replongé totalement dans l'ago après 6 mois consécutif enfermé à mon domicile j'ai pu, accompagnée de mon mari, refaire des minis sorties à un km de chez moi, dans un hypermarché, puis ensuite auchan, le parking était bondé, j'angoissais mais j'étais contente d'avoir réussi à cette époque ces quelques sorties.

je pense que pour ma part, trop de choses négatives me sont arrivées dans ma vie (enfant, ado) même adulte.....avec mon conjoint nous avons très mal démarré dans la vie : beaucoup d'embuches, précarité, resto du coeur, appart dans lequel nous n'avions pas de chauffage l'hiver (la glace se formait à meme sur les vitres), a cause d'argent nous ne pouvions achetez du bois ou charbon pour chauffer l'appart....heureusement qu'à cette époque nous n'avions pas d'enfant...., cette même année (à 18 ans) je suis hospitalisée pour une salpingite (trompe bouchée avec adhérence qui me faisait enormément souffrir), 2 ans après (décès brutal de mon père)....3 ans après terrible dépression qui a duré 2 ans, j'ai eu bcp de mal à remonter la pente, mais j'y suis arrivée (très mauvaise période, bourrée de médocs)....+ crise de spasmophilie etcc...

je pense qu'à force de cumuler et de vivre ainsi toutes sortes d'embuches, de suicide, de deuils etc....meme si l'on se croit forte, on fini par craquer un jour ou l'autre et le trop plein a fait que j'en suis là aujourd'hui, de plus les proches ne comprenne pas toujours et c'est très difficile....

Tout comme toi heureusement que j'ai mes 2 filles, sans elle, je ne pense pas que je serai encore là, je m'accroche pour elle.
Il y a une dizaine d'années de cela environ j'avais aussi bcp de vertiges, les médecins me disait sans cesse c'est le stress, toujours la même chanson, quand j'emmenais ma fille à l'école, j'avais l'impression d'être saoule, la tête qui tournait, j'avais l'impression de marcher dans du sable mouvant, ou dans du coton et de jour en jour et de mois en mois ces symptomes persistait.....plusieurs examens était normaux, jusqu'au jour ou j'ai été voir un ORL.....au début rien d'anormal, une petite perte d'audition mais rien de grave, traitement etc....mais les vertiges ne passait pas, suite à cela il m'a fait un examen approfondi en clinique et là le verdict est tombé, "Syndrome de ménière" c'est un déséquilibre de l'oreille interne....d'une certaine façon cela me rassurait, car les médecins me disait sans cesse que mes vertiges était du au stress, j'ai eu un traitement pendant de nombreuses années.....depuis ça va de ce côté là.....mais on n'en guérit jamais totalement, l'orl m'a prévenu que cela pouvait revenir, parfois j'en ai encore mais gérable, avant je tenais à peine debout, à me voir ramper pour aller chercher ma fille dans son lit c'était l'horreur...

As-tu fais ce genre d'examens avant ???
depuis combien de temps as-tu ces vertiges ???
Je suis aussi sujette au baisse de tension !
N'aurais tu pas non plus ce genre de souci ???

Il faut toujours rechercher aussi une cause sous-jacente, as-tu aussi fais des examens sanguins ??? tu peux aussi avoir un manque de quelque chose (ex : fer ou un prb de thyroide) ?
Comme c'est le cas pour moi également !

Citation :

Et quand j'y repense, étant enfant j'ai grandi dans la terreur à cause de mon père ...
Je me souviens rester cachée dans un coin pendant les récréations alors que j'étais toute petite. Mais aprés je ne me souviens plus de ce genre de choses, la normalité jusqu'aux 27 ans.

Pourquoi dis-tu avoir vécu dans la terreur à cause de ton père ???

Si tu y repenses peut etre que tes prb actuels sont du en parti à cela ?

si nous en sommes là aujourd'hui je pense qu'il y a bien une raison.....pour ma part comme je l'ai déjà dis pourquoi je ne me souviens plus de rien de ma conception jusqu'à mes 8 ans environ.....(je ne me rappelle pas plus de l'école maternelle jusqu'en ce1) pourquoi c'est quand même étrange, si tous ces années sont enfouis dans mon insconcient, peut etre ai-je été ou vu quelque chose qui m'aurait pertubé et que j'ai préféré enfouir cela dans mon subconcient (comme dans une boite à secret) afin de ne plus en avoir aucun souvenir, j'espère un jour trouver la faille face à ces années effacées de ma mémoire!

Il y a bien une cause a effet, pourquoi ai-je ressenti toujours un certain mal etre !

une petite chose qui peut te paraitre ridicule, depuis plus d'un an, je note sur un cahier ou sur le pc tout ce qui me passe par la tête (mes colères, mon mal être, les petites victoires que j'ai acquis etc.....), ça soulage.....comme si tu te confessais en quelque sorte à toi même ! afin que ton esprit soit toujours en éveil.....pour ma part j'avoue etre un peu mieux psychiquement, ces petites notes m'aide bcp, maintenant chacun ces petites méthodes.....

J'ai connu aussi l'envie de ne plus rien faire (ou presque à la maison), ce n'est pas que je ne voulais pas le faire, mais j'en avais plus la force, épuisée moralement et psychiquement....à dormir je ne sais plus combien d'heure, et par la suite à en devenir totalement insomniaque.
mon mari depuis le mois d'octobre 2005 est absent quasiment toute la semaine (pour des raisons professionnelles) et parfois le week end, car il fait parti d'un groupe.....j'appréhendais, le fait qu'il s'en aille, quelquefois il fut obliger d'annuler quelques concerts tellement j'étais mal, à paniquer à mort, à vouloir me supprimer (à me jeter sous le train qui passe juste en face de chez moi), ma fille ainée m'a retenue une fois car une pulsion me poussait à le faire, les pauvres elles en ont vus...
j'ai craqué je ne sais combien de fois, et j'ai recraqué il y a 2 jours, marre d'etre enfermée, mais je me dis qu'il faut continuer de se battre, je sais c'est très difficile, mais en acceptant, non pas l'agoraphobie (car c'est l'horreur)...., mais de tenter de changer de comportement, ne serait-ce dans un 1er temps dans la maison est une bonne chose, petit à petit j'y suis arrivée, jai mis bcp de temps à comprendre qu'il fallait que je change, pour le moment cela fonctionne, je reprends gout à faire pas mal de chose (à la maison), il est clair que j'ai toujours été contrainte de faire à manger, mon mari étant absent la semaine, il faut bien que mes filles mangent.

Cette routine me mine terriblement car faire toujours la même chose n'est pas la panacée, mais ai-je vraiment le choix ??? Je pense que c'est un bon début de changer de comportement dans la maison.....depuis quelques jours....je n'arrete pas de faire le ménage et du rangement....(chose impossible il y a encore quelques mois, enfin un minimum de ménage), mon mari s'en chargeait aussi le week end ! mais a ce jour, je fais tout cela....et j'en suis quand même fière, quand je prends une douche (je chante, LOL !!!), j'essaie d'etre plus positive, pas facile je l'avoue, mais cela me permet de tenir et d'etre mieux dans mon corps, je dors bcp mieux, enfin j'ai un sommeil plus réparateur qu'avant !

je suis en train de lire un bouquin "anxiété, phobies et paniques", pas mal de conseil, bcp seront très dur à mettre en oeuvre, mais à force d'acharnement, de travail....pourquoi pas....

Désolée d'avoir encore racontée un roman....LOL !!!

Comme quoi il ne faut pas désespérer, il faut s'accrocher et on y arrivera, j'ai été déçue d'avoir réussi quelques victoires et de replonger totalement dans l'ago et l'enfermement, mais je sais qu'un jour je réussirai à ressortir, ce sera peut etre dur et très long, mais ce jour là ne sera que du pur bonheur aussi pour mes enfants qui aussi en souffrent car nous ne faisons aussi plus rien ensemble à l'extérieur, j'ai aussi mal de ne pas participer aux fetes des écoles, d'aller au gala de danse de ma puce que j'ai déjà raté en juin 2005 à cause de cette fichue phobie, enfin rater toutes les choses extérieures....n'est pas une vie!

Ton mari te soutient bcp apparemment ?? c'es primordial d'avoir au moins une personne proche qui nous soutienne....

Je te fais de gros bisous et à bientot !

Coucou Fabi.

Excuses moi de ne pas être revenue plus tôt mais j'étais tellement mal qu'impossible de me trainer jusqu'à l'ordinateur.

En ce qui concerne mon père et bien ma soeur et moi avons grandi dans la terreur, il était alcoolique et trés violent.

C'est vrai que les psys que j'ai vu au début avaient tendance à mettre mes problèmes actuels sur ce fait, mais bon .. comment expliquer que jusqu'à 27 ans j'ai vécu normalement ?

Il est vrai aussi que souvent lorsque des images du passé refaisaient surface je me disais ouvres un petit tiroir dans ta tête, mets vite tout ca dedans et hop passes à autre chose.

D'aprés eux le tiroir a éclaté .. mouais .. je reste sceptique malgré tout sur cette interprétation.

C'est trés étonnant en ce qui te concerne que tu ne te souviennes de rien avant 8 ans, il doit surement y avoir une raison en effet ... consciente ou inconsciente.


Dis moi j'ai lu que tu t'évanouissais aussi à la maison, mais dans quelles circonstances ?
Est ce que tu arrives à recevoir des gens chez toi ?
Dans la maison es tu bien ? "normale" si je puis dire ?

Ca m'intéresse vraiment car souvent tout les témoignages que j'ai pu lire les gens semblent vivre normalement dans leur maison ce qui n'est pas du tout le cas pour moi.

Tu vois moi ca n'est pas du tout que je n'ai pas envie de faire des choses, bien au contraire, même dans la maison il y a plein de choses que j'ai envie de faire mais je n'y arrive malheureusement pas.

Pour les vertiges et bien une fois seulement à la médecine du travail on m'avait fait un petit test niveau auditif, rien à signaler.
J'ai l'impression aujourd'hui que dés que les médecins ne trouvent pas ce que l'on a, la solution de facilité c'est : c'est psychologique .. ben tiens ...

En ce qui concerne mon mari, oui il me soutient. S'il n'était pas là je ne sais pas où je serais ! il fait TOUT, tout pour moi, pour les enfants, la maison, etc ... il faut dire le pauvre il n'a pas trop le choix. Je pense qu'il y en a beaucoup qui aurait rendu leur tablier depuis longtemps avec la vie de merde qu'il a ...

J'oublie surement de répondre à certaines de tes questions, n'hésites pas à me les reposer Fabi.

Gros gros bisous.
Mimosa

Coucou Mimosa,

Pour les évanouissements à la maison, malheureusement cela m'arrivait fréquemment lorsque j'ai commencé à plonger dans l'enfermement de mon domicile, plusieurs fois mes filles, m'on vu étendu dans la salle de bain, dans le couloir sans que je ne réagisse, c'est clair qu'elles avait très peur de me voir ainsi....je ne sais pas pourquoi cela m'arrivait meme chez moi ! A ce jour à la maison j'ai rarement des syncopes, cela m'est arrivé il y a 3 semaines de cela, sans que je ne perde totalement connaissance !

j'ai connu aussi la période ou je n'avais plus envie de rien faire à la maison, je me suis dis "stop" il faut que tu fasses des choses à la maison, j'étais déjà prisonnière de mes 4 murs et si en plus à la maison, plus rien n'avais d'importance à quoi bon vivre, petit à petit j'ai repris gout à faire des choses, parfois le moral est au plus bas, comme tout le monde mais je remonte vite la pente à ce jour, ce qui n'était pas le cas il y a encore 6 mois....je lis beaucoup, hier ma fille de 9 ans à feté ses 9 ans....10 gamins dans la maison, ça c'est très bien passé !

j'aime recevoir des amis, je reçois assez fréquemment les copains de mon mari qui sont musiciens, on passe de très bonnes soirées, jamais ils ne m'on jugé, je sais qu'il m'apprécie bcp car malgré mon ago, j'aime beaucoup rire et blaguer..., le côté positif est plutôt bénéfique, ne broyer que du noir est plutôt malsain à la longue. Heureusement qu'il me reste cela, je pense que cela m'aide à tenir!

J'ai connu aussi des accès de violence de la part de mon père lorsqu'il buvait (il cassait tout dans la baraque), plusieurs fois nous avons passé la nuit dehors, car il devenait presque fou, alors que quand il n'avait pas bu c'était un autre homme (doux, attentif, à mon écoute )....un père très attentionné et je l'adorais, 20 ans après il me manque toujours autant !

C'est super que ton mari te comprenne et te soutienne, que penses tes enfants de te voir ainsi, je pense qu'ils doivent être triste de te voir malheureuse ?

Bisous !