Chapitre 4. Que se passe t’il dans vos pensées et que ressentez-vous ?
- Partie 1 -
NOTE IMPORTANTE DE L’AUTEUR
CE DOCUMENT A UNIQUEMENT UN CONTENU EDUCATIONNEL ET NE PEUT ETRE CONSIDERE COMME UNE ALTERNATIVE AUX TRAITEMENTS MEDICAUX EXISTANTS Il n’y a rien qui puisse être dit des êtres humains qui soit vrai tout le temps. Néanmoins, certains traits de personnalité et manières de penser sont extrêmement communes chez les personnes sujets aux attaques de panique. Il se peut que vous trouviez certaines des vôtres dans la description suivante.
Parentification (Apprendre lorsque l’on est enfant à ne pas être soi-même)
Les personnes sujets aux attaques de panique ont été souvent privées de leur enfance. Oui ils étaient enfants, et on leur demandait de jouer un autre rôle d’adulte ou parent. Cela vient du fait d’être celui ou celle qui aide toujours- « la personne forte », la personne sur laquelle tout le monde compte en cas de crise.
Souvent le futur agoraphobique était l’aînée) des enfants de la famille. Ou, il y avait une autre raison qu’elle soit « parentifiée » : devoir prendre soin de parents malades ou alcooliques, d’enfants plus jeunes ou handicapés, de jouer le rôle de femme de maison quand la mère ou le père (dans un foyer où il n’y a qu’un parent) partait au travail sont des exemples courants.
L’enfant “parentifié” apprend à mettre de côté ce qu’il souhaite faire en faveur de ce qui lui est demandé de faire. En d’autres mots, il développe une manière de vivre et de se comporter, orienté vers ce qu’”IL DOIT”. Il apprend à faire ce qu’il doit et non ce qu’il veut. Il fait de ses responsabilités sa première priorité. Beaucoup de personnes apprennent même à prendre un certain plaisir en cela. Après tout, cela est gratifiant de savoir que chacun recherche votre aide et assistance- en particulier dans une crise.
Malheureusement, le prix à payer à être la personne forte est assez fort. On n’autorise pas cette personne à être faible, irresponsable, à avoir besoin d’aide ou être surchargée. Certainement pas une personne joueuse et insouciante. Donc le prix à être la personne forte est de très bien apprendre à mettre de côté –être ce que vous êtes en faveur de « être ce que tout le monde dit que vous devriez être ». Cette personne développe aussi l’habitude d’ignorer ce que nous voulons, et ce que nous sentons que nous devrions faire.
En fin de compte nous avons ignoré cela si souvent que nous savons même difficilement ce que c’est.
Une autre façon pour les enfants pré-agoraphobiques d’apprendre à s’occuper d’autres personnes qu’eux-mêmes est de devoir répondre aux grandes attentes des parents. Par exemple, devoir être tout le temps en tête de classe, devoir exceller dans un sport… Très tôt, l’enfant apprend qu’il est “juste pas assez bon” à moins de prendre soin de ces parents d’une autre manière. (Bien sur, ce qui se produit ici, est que le ou les parents se sente(nt) mal dans leur peau et compense(nt) cela en ayant un enfant « modèle »).
Cette situation est un piège pour l’enfant.
Même si il est capable d’être en tête de classe, la performance académique peut tout simplement ne pas l’intéresser. Il n’a pas le choix, car il sait qu’il échouera aux attentes de ces parents. Donc il est coincé. Et si l’enfant n’a pas l’équipement mental pour être sur la liste des premiers, il lui est pratiquement impossible de se sortir de ce piège. Résultat ? Il apprend que ce qu’ il est (n’être pas si bon à l’école ou être désintéressé des études) est inacceptable. Il est inacceptable pour ses parents, car il veut qu’ils soient contents de lui. Et pire il devient inacceptable à ses yeux. Et de là commence l’habitude de rejeter ce qu’il(elle) est en faveur de ce que les autres veulent de lui ou d’elle. Cette personne devient « un pro du paillasson»- permettant aux autres de leur marcher dessus parce qu’elle sait qu’elle n’est pas une bonne personne, et que le moins qu’elle puisse faire est d’essayer d’aider les autres qui eux apparemment le sont.
C’est aussi la raison pour laquelle, les agoraphobiques sont les meilleures personnes à avoir autour de soi dans une urgence. Ils sont préparés, calmes et prêts à répondre à tous les besoins qui se présentent. Comme ils l’ont faits lorsqu’ils étaient des enfants « parentifiés », ils sont prêts à prendre en charge toutes les éventualités. C’est pourquoi la plupart des agoraphobiques ont développé leur propre kit d’urgence sans avoir lu ces articles. Ils sont prêts. Pour tout.
Je pense que ce qui est arrivé lors de la 2ème Conférence annuelle sur la phobie à Washington D.C en est un parfait exemple. Des centaines de phobiques et conseillers y étaient présents. Celle-ci se déroulait dans un hôtel très spacieux et très haut. Au deuxième jour, après ma présentation, je rentre dans un ascenseur pour me rendre au rez-de-chaussée. Celui-ci contenait quelques agoraphobiques et un ou deux professionnels. Croyez-le ou non, quand l’ascenseur s’est mis à descendre, le pire des cauchemars des agoraphobiques est arrivé: panne de courant dans tout le bâtiment !!! Nous étions coincés en pleine obscurité. On pouvait s’attendre à avoir des attaques de panique. Mais non ! Quelques personnes ouvrirent leur sacs et en sortirent des lampes, des sacs papiers, de la nourriture, et pratiquement tout ce qui pouvait être nécessaire dans une telle situation. Nous sommes restés coincés pendant plus de 20 minutes avant que l’ascenseur ne nous ramène au rez-de-chaussée. Tout le monde rigolait et plaisantait sur le fait de savoir si cela avait été planifié ou pas. Mais il n’y eu pas d’attaques de panique. Naturellement. Tout le monde s’était entraîné à rencontrer une telle situation! C’est pourquoi je dis toujours que dans une urgence, je préfèrerais que ce soit une agoraphobie.
Sentir que vous devez être prêt et capable de répondre à n’importe quelle situation est, bien sur, un programmeParce-qu’il y a beaucoup de situations que personne ne peut résoudre, cela nous amène à :
La Dualité « Je ne peux pas… MAIS… Je dois ” (ou Comment se piéger tout seul ?)